Historique de l’Association pour le développement des sentiers de vélo de montagne au Québec (ADSVMQ)

Le 29 décembre 2016
Parc du Domaine Vert

Avant la mise en place de l’ADSVMQ, les réseaux de sentiers étaient souvent menacés de disparaître sous la pression de projets de développement ou l’essoufflement des bénévoles responsables de leur aménagement et entretien. La création de l’association et les interventions répétées de ses membres ont permis de poser un geste stratégique d’importance : intéresser les municipalités à cette pratique et leur faire valoir ses bienfaits, ce qui a permis d’assurer le développement des réseaux et de contribuer à l’essor d’entreprises spécialisées dans leur aménagement.


De 2004 à aujourd’hui

L’ADSVMQ a vu le jour en 2004 autour d’une table de cuisine du quartier Ahuntsic à Montréal. Des passionnés de vélo de montagne décidaient alors de prendre en main l’accessibilité aux sentiers, qu’ils soient à proximité de leur résidence ou partout ailleurs au Québec. À cette époque, plusieurs clubs bénévoles ainsi que des organisateurs d’événements sportifs et des entraîneurs d’athlètes entretenaient des sentiers pour leurs activités, mais il n’y avait pas aucune organisation responsable de chapeauter leur développement. L’accès aux réseaux offerts était variable et dépendait très souvent d’ententes verbales pouvant être révoquées en tout temps.

La principale force de l’ADSVMQ a toujours été de prêcher par l’exemple en alliant un discours positif à l’encouragement d’une pratique responsable chez les cyclistes. Les membres de l’Association répétaient à qui voulait bien l’entendre que « la pratique du vélo de montagne, lorsqu’elle est faite dans des sentiers aménagés pour la soutenir, ne cause pas plus de dommages que la randonnée pédestre ».

Pour appuyer les efforts de développement, l’ADSVMQ a établi une collaboration avec l’International Mountain Bicycling Association (IMBA), ce qui lui a permis de mettre en pratique et de populariser les divers enseignements de l’IMBA pour ainsi offrir une pratique de vélo de montagne accessible et sécuritaire au Québec. 

Cette coopération a permis à l’ADSVMQ d’acquérir ses lettres de noblesse en proposant des ressources techniques tel son Guide d’aménagement des sentiers de vélo de montagne – toujours d’actualité et maintenant distribué par Vélo Québec – et en offrant des formations techniques sur le terrain et des conférences destinées à faire évoluer les mentalités et implanter les bonnes façons de faire. Les membres de l’ADSVMQ se sont également engagés de plus près dans des projets d’aménagement, notamment au Parc de la Gorge de Coaticook à East Hereford, au Parc du Mont-Bellevue à Sherbrooke, à Saint-Bruno-de-Montarville et aux Sentiers du Moulin de Lac-Beauport.  

En 2006, un partenariat avec la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC) apporte un soutien financier au développement de l’ADSVMQ et accroît sa visibilité. Ce partenariat permet l’embauche en 2010 d’une ressource à temps partiel afin de mener à bien les dossiers administratifs et de planification. En 2012, l’ADSVMQ passe le guidon à Vélo Québec pour poursuivre les efforts de développement et demeure impliquée au cours des premières années de transition. La pratique récréative du vélo de montagne fait dorénavant partie des activités promues activement par Vélo Québec.

Aujourd’hui, les enjeux liés au développement et au financement des sentiers sont toujours là, mais le Québec compte sur un grand nombre de municipalités qui croient et collaborent à la progression de cette pratique. Bien que l’apport des clubs à l’essor et au maintien des activités de vélo de montagne soit indéniable, la collaboration des municipalités signifie aussi une plus grande stabilité au fil des ans. 

En définitive, les 620 000 adultes qui pratiquent le vélo de montagne, selon l’État du vélo au Québec en 2015, sans le savoir, doivent beaucoup à l’ADSVMQ.

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