Dans l’étude L’état du vélo au Québec en 2015, on constate que la pratique du vélo s’étend de plus en plus aux mois les plus froids de l’année. De fait, on compte plus d’un million de personnes qui continuent à pédaler jusqu’à la fin novembre, alors que 180 000 enfourchent leur vélo durant l’hiver. En guise de comparaison, cinq ans plus tôt, seulement 50 000 personnes disaient utiliser leur vélo entre décembre et mars. L’étude démontre également que les gens rangent leur vélo de plus en plus tard à l’arrivée de la saison froide et le ressortent de plus en plus tôt à la fin de celle-ci.
Certes, depuis l’époque où le vélo d’hiver se résumait aux triporteurs des dépanneurs et aux pionniers du navettage, bien du chemin a été parcouru. Et le transport actif continue de gagner ses galons progressivement, même dans les conditions les plus difficiles. Au point où les médias et les automobilistes commencent à s’habituer à voir des cyclistes circuler entre décembre et mars. Le sujet fait moins les manchettes de façon négative, autre signe que le vélo entre tranquillement dans notre réalité hivernale.
Histoire de bien commencer notre 50e année à faire la promotion du vélo au Québec, nous organisons ces jours-ci deux événements majeurs : le Congrès vélo d’hiver du 8 au 10 février, qui regroupera à Montréal 350 participants venant d’Europe et d’Amérique du Nord, puis Lune d’hiver à vélo le samedi 11 février, une randonnée festive et lumineuse dans les rues du centre-ville, dans le cadre des Hivernales du 375e anniversaire de Montréal.
Ces deux événements repoussent encore davantage les frontières de la pratique cycliste et suscitent un intérêt réel tant ici qu’à l’étranger. Cette convergence n’est pas le fruit du hasard. En regroupant les deux activités dans la même semaine, nous voulions que chacune profite de leur crédibilité respective pour faire parler du vélo d’hiver.
Au plaisir de vous croiser à vélo… en février.
Suzanne Lareau
Présidente-directrice générale