Trop peu pour le transport actif

Suzanne Lareau
Le 1 février 2014

Le ministre des Transports, M. Sylvain Gaudreault, a lancé hier (10 février 2014) la Stratégie nationale de mobilité durable. Cette prise de position est intéressante à plusieurs égards, mentionnons notamment la place faite au transport en commun. Il faut se réjouir de voir le gouvernement doter le Québec d’une vision des transports du 21e siècle, dans laquelle il est question de mobilité des personnes et non des véhicules. Il était grand temps que l’on cesse de confronter auto et transport en commun ou vélo. Un cycliste n’a pas moins de droits qu’un automobiliste.

Dans cette stratégie, le ministre propose d’investir 35 millions de dollars dans le transport actif d’ici 2020. C’est bien, mais c’est trop peu. En fait, ce montant est inférieur à celui investi par le gouvernement entre 2007 et 2012. Ce qui signifie que d’ici 2020, il y aura moins d’argent de prévu pour la promotion du transport actif et pour de nouveaux aménagements cyclables.

C’est étonnant quand on connaît l’engouement croissant des municipalités pour le transport actif. En fait, il est désolant que cette stratégie rate l’occasion de tirer profit de cet intérêt soutenu. Dans le contexte budgétaire difficile que nous connaissons, nous aurions souhaité que le gouvernement reconnaisse l’excellent rapport coût-bénéfice des aménagements pour le transport actif, et qu’il y consacre des sommes substantielles.

Une autre annonce, du ministère du Développement durable celle-là, est prévue sous peu. Souhaitons que le gouvernement en profite pour bonifier les sommes annoncées hier.

Suzanne Lareau
Présidente-directrice générale
Vélo Québec

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