Québec, le mardi 12 mars 2024 – Dans le cadre des consultations prébudgétaires 2024-2025 qui ont eu lieu en janvier dernier, Vélo Québec a transmis au Conseil du Trésor du Québec son mémoire Favoriser la mobilité active pour faire face à nos défis collectifs. En tenant compte de l’inflation actuelle et considérant que les transports constituent le deuxième poste de dépense des ménages québécois, les recommandations contenues dans notre mémoire visaient un grand thème général : l’importance de financer la mobilité en cohérence avec les défis actuels. Vélo Québec espérait retrouver dans le budget des orientations claires et des ressources permettant de contribuer à ce changement de paradigme nécessaire en mobilité. Malheureusement, les annonces d’aujourd’hui ne sont pas à la hauteur de nos défis collectifs en mobilité.
Vélo Québec se désole de ce constat : « En période d’inflation, soulager la pression sur les ménages devrait passer par l’offre d’une mobilité plus abordable. Le gouvernement pourrait et devrait offrir davantage d’options de déplacement, et encourager celles qui présentent les meilleurs bénéfices individuels et sociétaux. Soutenir l’adoption de la marche, du vélo et du transport collectif n’est pas une dépense. Au contraire, c’est une occasion de remettre de l’argent dans les poches des ménages tout en investissant dans une mobilité plus durable, sécuritaire et inclusive » – affirme Jean-François Rheault, PDG de Vélo Québec.
À titre de membre de l’alliance TRANSIT pour le financement du transport collectif, Vélo Québec se désole du manque de financement pour le transport collectif : alors que le gouvernement lui-même fixe dans son Plan pour une économie verte un objectif de répartition des investissements à 50% dans le transport collectif et 50% dans le réseau routier, le Plan Québécois des Infrastructures (PQI) présenté dans le budget 24-25 échoue à atteindre, et s’éloigne même de cet objectif, puisqu’à peine 29% des sommes investies seront consacrées au transport collectif.
Vélo Québec note un montant de 250 M$ annoncé pour l’entretien du réseau routier local. Pour une rare incursion du MTMD dans un champ de compétence (la voirie locale) qui sort de son périmètre d’action habituel, il est regrettable que la mobilité active ne soit pas explicitement nommée dans ce soutien ponctuel. Il y a là une opportunité manquée de marquer résolument un virage vers la mobilité durable.
Enfin, Vélo Québec se réjouit de l’annonce d’une diminution graduelle des subventions offertes pour l’acquisition de véhicules électriques dans le cadre du programme Roulez vert à compter de 2025. Les sommes ainsi libérées pourront être consacrées à des mesures plus structurantes pour réduire les distances parcourues et transférer les déplacements vers des modes plus durables, en cohérence avec les orientations de la Politique de mobilité durable.
Vélo Québec restera à l’affût des annonces qui seront faites dans les prochains mois sur la dotation des programmes de soutien au vélo tels que le TAPU, Véloce III et le Fonds de la sécurité routière.