Et si la paresse était une vertu?

Jean-François Rheault
Le 23 avril 2025

Soyons honnêtes : qui a vraiment le temps de faire du sport trois fois par semaine, de bloquer une heure pour aller au gym ou de se lever à l’aube pour courir autour du pâté de maisons? Pas moi. Et probablement pas vous non plus.

Mais si on pouvait bouger sans s’en rendre compte? Sans avoir à s’équiper, transpirer, planifier… ni même y penser?

C’est exactement ce que propose le vélo.

Ce n’est pas un entraînement de plus à ajouter à notre to-do list. C’est un moyen de se déplacer. Un réflexe. Une façon douce, naturelle, presque paresseuse… de rester en mouvement.

Chaque coup de pédale est un petit investissement santé — pour notre cœur, nos poumons, notre moral. Un article de La Presse le rappelait récemment : on se fait une santé simplement en allant au boulot à vélo. Pas besoin d’aller plus vite. Juste… d’y aller.

Et pendant que notre corps bouge sans qu’on y pense, c’est aussi la ville qui se transforme. Moins de trafic, un air plus pur, une convivialité retrouvée. Québec est d’ailleurs en avance : l’OMS la considère déjà comme une ville pionnière en santé urbaine. C’est encourageant. Et surtout, c’est la preuve que collectivement, on avance dans la bonne direction — à la force des mollets.

Alors ce mois-ci, pas de résolution extrême. Pas de pression. Juste une invitation à faire un choix simple, joyeux, léger : celui de prendre son vélo. Même une fois par semaine. Même juste pour aller chercher du lait. Parce que la santé, parfois, commence par un petit détour sur deux roues.

Et pour vous encourager, Vélo Québec vous lance un défi, qui n’a de défi que le nom : rejoignez ou lancez votre communauté de coeur – celle de votre employeur, de votre école, de votre quartier, de votre région, ou celle de Vélo Québec – et enregistrez vos trajets pour participer au défi du Mois du vélo. Un peu d’émulation entre collègues ou voisins, voilà de quoi agrémenter ce beau mois de mai à deux roues !

De notre côté, nous continuerons à énoncer l’évidence : pour améliorer la santé de la population québécoise, il ne faut surtout pas passer à côté du vélo ! C’est ce que rappellera la campagne promotionnelle du Mois du vélo, qui se déploiera tout le mois de mai sur le web et dans vos milieux de vie, et que soutient à juste titre le ministère de la Santé et des Services sociaux à titre de partenaire.

C’est aussi ce que nous avons souligné en participant tout récemment à la consultation gouvernementale sur la Stratégie nationale de prévention en santé 2025. Notre demande? Que tous les enfants du Québec puissent profiter d’une éducation au vélo dès l’école primaire. Un petit geste qui pourrait leur éviter bien des soucis à l’avenir.

Jean-François Rheault
Président-directeur général, Vélo Québec

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