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Le comptage est une méthode qui permet de mesurer la fréquentation d’une voie cyclable par les cyclistes, piétons et autres usagers. Il est un outil indispensable aux gestionnaires de réseaux cyclables qui désirent évaluer les besoins en aménagement, justifier des investissements ou tout simplement mieux connaître l’utilisation de leur réseau. Appliqué aux réseaux de vélo de montagne, les données recueillies par comptage aideront les gestionnaires à plusieurs niveaux.
Vélo Québec tient à remercier Eco Compteur pour sa collaboration dans le cadre du programme de bourses Eco-Compteur, l’élaboration d’une procédure et d’outils pour le comptage manuel ainsi que lors du test de comptage automatique effectué durant la saison 2013.
Connaître les débits de cyclistes sur les différents tronçons de sentier aidera le gestionnaire à déterminer quels sentiers ont davantage besoin d’entretien, voire même ceux qui ont besoin d’être requalifiés (par exemple, un sentier très achalandé pourrait indiquer le besoin pour un autre sentier dans le secteur, qui permettrait d’alléger le débit en proposant une alternative. Le design du réseau se trouverait donc orienté sur la base de données concrètes).
Lorsque le gestionnaire est à la recherche de financement, le concept derrière un projet est un élément incontournable, mais on oublie souvent d’indiquer à qui le projet s’adresse, autrement dit l’ampleur du besoin. Une fréquentation forte justifiera l’injection de sommes plus importantes en aménagement et entretien qu’une fréquentation faible. De même, les données de comptage, combinées à des données sur la provenance des utilisateurs, pourront servir de base au calcul des retombées économiques d’un réseau de sentier.
Le vélo de montagne étant diversifié en sous-catégories de pratique, il importe se savoir, toujours dans le respect de la capacité d’accueil du terrain visé, si la clientèle recherche des sentiers plus techniques et abrupts (dits à l’ancienne) ou des sentiers plus fluides et valloneux. En comparant la fréquentation de divers types de sentiers, le gestionnaire sera à même de mieux orienter le profil de ses futures constructions.
Les différentes techniques de comptage comportent leur avantage et leur inconvénient, et sont souvent complémentaires.
Le dénombrement (comptage) manuel dresse un portrait de la pratique à un moment donné, semblable à une photographie. Peu dispendieux au niveau matériel, il trouve sa limite dans le fait qu’un bénévole ou un employé doit être présent durant une période définie, ce qui signifie également que les données sont limitées à la période de comptage. Le coût d’opération peut cependant être plus grand que celui d’un compteur automatique, selon la durée d’emploi et la rémunération de la personne qui procède au comptage et à la compilation des données. On gagne cependant en flexibilité; le compteur peut se déplacer plus facilement afin de qualifier plusieurs sections de sentier.
Un comptage manuel peut aussi être utile pour estimer l’achalandage total sur une branche ou un segment particulier d’un réseau cyclable. Une telle estimation est possible lorsqu’il y a des compteurs automatiques à d’autres endroits sur le réseau.
Il sert souvent à valider les données recueillies par comptage automatique (afin de calibrer le compteur), mais peut également servir à cibler des éléments qu’un compteur automatique ne peut observer :
Méthodologie de dénombrement (comptage) manuel (.pdf)
Le comptage automatique mesure le débit sur un sentier sur une base continue. Le coût d’installation et d’acquisition est plus élevé que pour le comptage manuel, mais en revanche le coût d’opération est plus bas, se limitant souvent à une royauté dans le cas où on utilise un accès à distance (transmission et connexion à un serveur) ou à quelques visites annuelles afin de vérifier l’intégrité du système et télécharger les données d’une période définie.
Les instruments de comptage automatique ne notent pas seulement le nombre total de passages, mais aussi les heures et les dates précises de chaque passage. Le comptage automatique permet donc :
En utilisant deux boucles de détection conjointes, on peut aussi observer la vitesse et le sens de circulation des usagers.
Les instruments actuels détectent les passages de vélo à l’aide d’un senseur infrarouge, d’un tube pneumatique, ou d’une boucle magnétique. Les données sont ensuite envoyées automatiquement par réseau cellulaire ou sont téléchargées périodiquement à l’aide d’un ordinateur portatif. Les fabricants de compteurs offrent des logiciels ou des portails internet qui permettent d’accéder aux données et d’effectuer plusieurs types d’analyses. Notamment, ils permettent de :
Exemple de données recueillies avec un compteur automatisé
Au menu de ce webinaire présenté le 30 novembre 2021 par Vélo Québec, Eco-Compteur et le Parc régional de la Rivière Gentilly : présentation du projet de comptage réalisé grâce à la Bourse Eco-Compteur 2021 au Parc régional de la Rivière Gentilly, de ses retombées et de l’utilisation des données.
Télécharger le document présenté pendant le webinaire (.pdf)
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