Combien de fois avez-vous croisé un cycliste filant à vive allure, le soir, sur une piste cyclable et que vous apercevez à la dernière minute? Trop souvent! Lorsqu’arrive octobre, il fait déjà noir à 18 h. Si certains décident alors d’arrêter de rouler, nous sommes nombreux à continuer à utiliser notre vélo dans des conditions de noirceur progressive. J’avoue m’étonner, chaque année, du faible nombre de cyclistes circulant à vélo avec un éclairage adéquat. N’est-il pas contradictoire de réclamer le droit de circuler sur la chaussée et de s’y faire respecter quand on ne prend pas les moyens élémentaires pour bien s’y faire voir le soir? Je ne comprends toujours pas pourquoi 75 % des cyclistes circulant le soir le font sans éclairage. Ces cyclistes sont perçus comme des gens insouciants des règles de circulation et n’aident certainement pas la cause cycliste en agissant de façon aussi désinvolte.
N’oubliez pas cette statistique : même si seulement 2 % du total des kilomètres parcourus par les cyclistes sont effectués après la tombée du jour, 30 % des accidents de vélo mortels ont lieu le soir, quand l’éclairage naturel disparait. Des chiffres éloquents!
Les recommandations de Vélo Québec sont simples.
- Équipez votre vélo d’un éclairage actif (lumière blanche à l’avant, rouge à l’arrière).
- Équipez votre vélo de réflecteurs, surtout sur les pièces mobiles. Dans les roues, c’est particulièrement efficace. On détectera ainsi plus facilement votre présence sur la chaussée.
- Privilégiez les accessoires dotés de bandes réfléchissantes (casque, sacoche, pince pantalon, bande autocollante à apposer sur le vélo, pneu au flanc réfléchissant, etc.).
N’oubliez pas : ce n’est pas parce que l’éclairage urbain vous permet de bien voir la chaussée que les automobilistes et les cyclistes vous voient pour autant! La nuit, un cycliste sans éclairage est invisible.
Bon automne à vélo!
Suzanne Lareau
Présidente-directrice générale