S’inspirer de l’audace de Paris

Suzanne Lareau
Le 1 juillet 2016

De passage à Montréal lors du récent Festival Go vélo Montréal, Christophe Najdovski, maire adjoint de Paris chargé des transports, des déplacements, de la voirie et de l’espace public, a prononcé une conférence sur le virage vélo de Paris qui nous beaucoup impressionnés. L’ambitieux Plan vélo 2015-2020 de Paris vise à tripler le nombre de déplacements quotidiens à vélo d’ici 2020. Pour y arriver, la Ville mise sur une panoplie d’aménagements et de mesures qui vont favoriser la mobilité active. Le Plan vélo 2015-2020 de Paris repose sur un an de cueillette de données, de consultations avec la population et d’analyses, en plus de bénéficier d’un appui quasi unanime du conseil municipal.

Le maire adjoint, qui dit s’inspirer d’Amsterdam et de Copenhague, affirme « vouloir rendre la ville plus agréable, plus douce, plus vivante et offrir aux Parisiens leur ville sous un nouvel angle ».

Si Paris est capable de faire passer la part modale du vélo de 5 à 15 % en 5 ans, rien n’empêche les villes du Québec de se doter d’objectifs aussi ambitieux. De fait, on constate que de plus en plus d’élus municipaux considèrent qu’en développant la mobilité active dans leur ville, ils rendent celle-ci plus conviviale et plus attrayante. Des élus qui n’hésitent plus à défendre publiquement la réduction du stationnement sur rue au profit de voies cyclables unidirectionnelles, la généralisation de la limite de vitesse à 30 km/h dans les quartiers résidentiels, différentes mesures d’apaisement de la circulation et, bien sûr, le développement d’un réseau cyclable permettant des déplacements utilitaires fluides et sécuritaires. Comme quoi nous sommes vraiment entrés dans le siècle de la mobilité active.

« Nous voulons que les cyclistes sentent qu’ils ont leur place partout dans la ville », conclut Christophe Najdovski. Rêvons que tous les maires du Québec tiennent un jour le même discours!

Code de la sécurité routière : les modifications adoptées!

Le projet de loi visant à moderniser les services de transport par taxi et à assurer la sécurité des clients et des cyclistes a été adopté le 10 juin.

Concernant l’emportièrage, les nouvelles dispositions législatives augmentent les sanctions prévues à un montant allant de 200 $ à 300 $ pour tous les occupants d’un véhicule routier qui ouvrent leur portière sans s’assurer de pouvoir faire cette manœuvre sans danger.

L’autre amendement entraîne l’interdiction pour le conducteur d’un véhicule routier de dépasser un cycliste à l’intérieur d’une même voie de circulation, à moins qu’il réduise la vitesse de son véhicule et maintienne une distance raisonnable entre son véhicule et le vélo lors de cette manœuvre. Cette distance raisonnable est de 1,5 m sur un chemin dont la limite de vitesse est de plus de 50 km/h et de 1 m sur un chemin dont la limite de vitesse est de 50 km/h ou moins.

Voilà de bonnes nouvelles!

Bon été!

Suzanne Lareau
Présidente-directrice générale

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