Vélo de montagne : Montréal doit suivre l’exemple

Suzanne Lareau
Le 1 novembre 2014

La pratique urbaine du vélo de montagne doit être démystifiée. De grandes villes comme New York et Toronto offrent des dizaines de kilomètres de sentiers balisés répartis sur plusieurs sites. Au Québec, soulignons les efforts de Sherbrooke, de Victoriaville et de Rigaud, qui offrent tous des aménagements consacrés aux vélos de montagne. Mais à Montréal, malgré le potentiel immense du mont Royal, certains estiment que la présence de cyclistes dans les sentiers peut endommager ceux-ci. Pourtant, une revue des meilleures pratiques nous montre que l’aménagement de sentiers de vélo de montagne durable et respectueux de l’environnement est possible dans les grandes villes. En fait, une bonne conception minimise les impacts sur l’environnement et réduit les problèmes de cohabitation avec les autres usagers.

Vélo Québec est d’avis que Montréal doit se doter d’une politique sur le vélo de montagne. Il faut des sentiers sur le mont Royal : cela règlerait l’interminable jeu de chat et souris entre usagers illégaux et autorités municipales. Mais il faut aussi que la Ville aménage d’autres sites comme le Complexe environnemental Saint-Michel, le Parc olympique, les falaises de la rue Saint-Jacques et le parc Jean-Drapeau, par exemple. Ceci afin d’alléger la pression sur le mont Royal et d’offrir d’autres lieux à Montréal où pratiquer le vélo de montagne. Comme cette activité rejoint beaucoup les jeunes, nous souhaitons que la Ville en encadre positivement la pratique en incitant ceux-ci à respecter tant l’environnement que les autres usagers. Cette approche serait de loin préférable à une interdiction de la pratique du vélo de montagne à Montréal.

Une politique municipale du vélo de montagne devrait aussi faire une place à un club local qui verrait à l’aménagement, à l’entretien et à l’animation des sentiers, comme cela se fait pour des sentiers situés en milieu rural. À Montréal, le groupe Sentiers Royal a manifesté son intérêt pour assumer ce rôle. Vélo Québec est heureux de voir qu’un groupe de citoyens se lève afin de défendre ses idées et d’offrir son aide pour trouver des solutions. Nous l’appuyons et agissons comme relais avec l’administration municipale, en espérant que le dialogue entrepris avec la Ville portera ses fruits.

Suzanne Lareau
Présidente-directrice générale

Écoutez l’entrevue sur le dossier du mont Royal à l’émission C’est pas trop tôt! (à 8 h 22)

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