Dernièrement, on a beaucoup parlé de questions de mobilité à Québec, souvent dans un contexte polarisant : construction de nouveaux liens routiers, querelles à propos du projet de tramway, questionnements sur la viabilité d’un train à grande vitesse reliant la Capitale Nationale à Montréal… Si ces sujets et l’immobilisme qui les entoure monopolisent les conversations, il y a pourtant un domaine où le progrès est fulgurant : la culture vélo!
Sous l’impulsion du maire Bruno Marchand et de son équipe, le vélo se développe à vitesse grand V à Québec. Que ce soit en termes d’aménagements, de services ou encore de popularité, la mobilité active a le vent dans les voiles, et les bonnes nouvelles se multiplient.
Propulsés par la Vision de la mobilité active 2023-2027 instaurée par le maire, le vélo, la marche et l’intermodalité occupent une place de plus en plus importante dans les espaces publics de Québec, et cette volonté de prioriser les déplacements actifs commence à porter fruit. La preuve? Le service de vélopartage àVélo, inauguré en 2021, a dépassé toutes les attentes pour l’année 2023, en atteignant 350 000 déplacements au mois d’août dernier, un objectif initialement visé pour l’entièreté de la saison, qui se termine à la fin octobre. Face à cette hausse de popularité impressionnante, le service poursuivra son expansion en 2024, avec l’ajout de 520 vélos supplémentaires, pour porter sa flotte à 1 300 vélos. Le réseau sera également bonifié, passant de 74 à 115 stations.
Si un service comme àVélo voit son achalandage exploser de la sorte, c’est aussi parce que la ville de Québec a décidé d’investir dans son réseau cyclable. L’ouverture du premier corridor Vélo cité, sur le chemin Sainte-Foy, signale clairement les intentions de la municipalité. Ce projet de voies protégées, similaire au REV montréalais, change la donne en matière de déplacements utilitaires directs et efficaces dans la Capitale Nationale. En proposant des pistes cyclables unidirectionnelles protégées, la ville de Québec positionne le vélo comme un mode de transport attrayant et sécuritaire.
Lorsqu’on aménage de telles infrastructures, l’achalandage suit. Par exemple, lors du dernier Festival d’été de Québec (FEQ), une piste cyclable temporaire a été aménagée sur une voie de la Grande Allée pendant les festivités, en réaction à la grève des conducteurs d’autobus du Réseau de transport de la Capitale (RTC), afin de favoriser l’accès au festival. Le résultat? Des stationnements vélo pleins à craquer aux abords du site du FEQ, des festivaliers et festivalières aux anges de pouvoir rejoindre le festival à vélo, et un exemple probant que bon nombre de citoyens et citoyennes de Québec n’attendent que des infrastructures adéquates pour rouler à travers la ville.
Avec une multitude de projets d’envergure concernant la mobilité active, notamment la finalisation du corridor Sainte-Foy, dont la phase finale reliera l’Université Laval au Vieux-Québec dans les prochaines années, ainsi que l’aménagement d’autres corridors Vélo cité, on peut entrevoir l’avenir cyclable de Québec avec beaucoup d’enthousiasme, puisque la municipalité propose des projets concrets, étoffés et inspirés des meilleures pratiques mondiales. Enfin, plus de gens pourront choisir le vélo pour se déplacer ou s’amuser à Québec!
Jean-François Rheault
Président-directeur général, Vélo Québec