Arrivé en poste depuis le 1er février dernier, c’est avec une grande fierté et une certaine fébrilité que je m’adresse à vous, la grande communauté de Vélo Québec. Je profite de cette première tribune pour saluer la contribution exceptionnelle de Suzanne Lareau à la direction de Vélo Québec, mais aussi à l’avancement de la cause du vélo au Québec. Sur un plan plus personnel, je veux la remercier pour son temps, sa générosité et son accueil pour passer le relais de ses dossiers et faire le point sur tous les enjeux et défis liés à la cause du vélo et à l’organisation. Merci Suzanne.
Comme beaucoup de Québécois, j’ai un profond attachement envers Vélo Québec, et ce, depuis mon adolescence. Je garde d’ailleurs de magnifiques souvenirs du Tour de l’Île de cette époque et surtout, de ce sentiment indescriptible de liberté et de joie de circuler dans la ville sans voiture. Joindre l’équipe de Vélo Québec est pour moi un véritable honneur tout comme pouvoir contribuer à l’essor du vélo au Québec.
Le vélo est un catalyseur incroyable de transformation des villes et des territoires, mais aussi des gens qui y vivent. Au cours de ma carrière, j’ai eu la chance de voir plusieurs grandes villes du monde être métamorphosées par la croissance du nombre de personnes se déplaçant à vélo. Paris en est probablement l’exemple le plus frappant. Aujourd’hui, les Places de la République et de la Bastille, les voies de berges de même que les Champs-Élysées – largement dominées dans le passé par la présence de voitures – ont maintenant fait place aux piétons, aux cyclistes et aux arbres ou sont en transformation. Des villes telles New York, San Francisco, Vancouver ainsi que Houston et Calgary – capitales du pétrole – suivent ce mouvement en mettant aussi en place un réseau de pistes cyclables dans leur centre-ville. Même les Chinois se remettent au vélo. Le mouvement est fort et il est mondial, et ce n’est pas seulement une histoire de grandes villes. Au Québec par exemple, Drummondville vient de rejoindre le rang des collectivités certifiées VÉLOSYMPATHIQUE argent. C’est très inspirant.
2021 sera certes une année vélo comme en font foi certains indicateurs : hausse marquée des ventes de vélo et pénurie envisagée; augmentation du nombre de cyclistes quatre saisons et d’adeptes de vélo de montagne, de gravelle et de fatbike; accroissement de projets d’aménagements cyclables par les villes. 2021 sera également une année d’élection municipale au Québec et il y a fort à parier que le vélo fasse partie des débats à venir. J’ai la conviction que le moment est venu d’élever le débat. Au lieu de se demander si l’on doit mettre en place ou non des aménagements cyclables, le moment est propice pour échanger de façon constructive pour élaborer et développer de meilleurs aménagements cyclables dans l’intérêt de tous les citoyens et citoyennes.
Le vélo est un outil puissant pour s’attaquer aux défis auxquels nous faisons face. Réduire notre impact sur l’environnement, favoriser notre bien-être physique et mental, soutenir l’économie locale, développer le tourisme durable sont autant de bénéfices liés au vélo. L’heure n’est plus aux petits plans pour le vélo, l’heure est venue d’être ambitieux pour développer le vélo partout au Québec.
Jean-François Rheault
Président-directeur général